A lire avec :
https://www.youtube.com/watch?v=Tb13wJ4dDvY Putain, ça commençait à être chiant à la fin. Ça faisait plus d’une heure qu’on attendait dans cet hôpital. Par ordre croissant, Elliot, Tom et Maxime s’amusaient mais moi je commençais à en avoir sérieusement marre. On était tous assis dans le fond et Papa nous avait demandé de rester tranquille le temps qu’on ait les résultats des analyses d’Elliot qui avait mal partout et une migraine atroce ce matin, mais il allait très bien maintenant, Papa s’étais fait un sang d’encre pour rien. J’avais juste envie de me lever et d’aller faire un tour.
On a attendu encore longtemps comme ça. Je regardais partout, tout le monde. Et elle est entrée. Je l’ai tout de suite remarqué avec ses épais cheveux roux aux reflets flamboyant, se balançant au rythme de ses pas. Elle avait environ 16, 17 ans comme moi. Elle portait des converse bleu foncé, un short noir avec des strass sur les poches, un débardeur bleu marine avec un logo peace et s’évasant vers le bas. Elle regardait un peu partout. Elle semblait tout voir sans prêter attention à rien. Elle alla vers l’accueil. Je ne pouvais plus détacher mes yeux d’elle, comme si elle attirait mon regard. Ses yeux avaient la couleur d’un ciel d’été. Tout en elle dégageait un mélange de légère assurance, de joie tranquille et de douce détermination. Quand elle me vit, elle plongea ses yeux dans les miens et me sourit avec une sincérité réelle. Pendant qu’elle marchait vers l’accueil, son manteau s’était soulevé et j’ai aperçut un truc qui ressemblait à une crosse de revolver attaché a sa ceinture. Elle parla a une dame et a replonger ses yeux dans les miens. Elle me sourit de nouveau, je lui posai une question muette en posant ma main à l’endroit ou j’ai vu le flingue. Elle ferma son poing en laissant son index et son majeur tendu, posa le bout de ses doigts contre sa tempe et mima de se tirer une balle dans la tête. Elle sourit encore. Elle reparla avec l’infirmière et alla s’asseoir en face de moi. Elle regardait un peu partout mais ses yeux finissaient toujours par rencontrer les miens. A chaque fois elle souriait et détournait son regard quelques secondes plus tard. Je me souviens très bien qu’elle était magnifique.
Elliot : hé ben ! Ça ne va pas ? Tu ne réponds pas ! Qu’est ce que tu fixe de si intéressant ?
Je me suis tourné vers eux. La fille nous observait.
Maxime : ce n’est pas cette rousse que tu fixe depuis tout à l’heure ?
Moi : la ferme.
Tom : dans le mille !
Et ils repartirent dans leurs délires. Maxime s’approcha de moi et me parla à voix basse de sorte a ce que les autres n’entendent pas.
Maxime : tu devrais aller lui parler, tu sais. Mais n’oublie pas Perrine, ta petite amie.
Moi : laisse-moi, je n’en ai rien à faire de cette fille.
Il repartit à rire avec les autres tandis que je recommençais de fixer la rousse. Elle leva les yeux au ciel puis me regarda de nouveau. Elle fouilla dans son sac et en tira une enveloppe. Elle l’ouvrit et en sortis deux feuilles. L’une écrit recto-verso et l’autre seulement recto. Elle prit un stylo et commença à écrire. Dans le ciel de ses yeux, des ombres passaient, comme avant une tempête. J’allais me lever pour aller lui parler quand elle se leva et entra dans une salle de consultation. Elle avait laissé l’enveloppe sur sa chaise. Je me suis levé et je suis allé vers sa chaise.
Elliot : Paul nous a dit de ne pas bouger !
Moi : je fais ce que je veux.
Maxime : je croyais que tu te fichais d’elle !
Je l’ai ignoré. Il n’y avait rien d’écrit sur l’enveloppe. J’ai sortis les deux feuilles et les ai parcourus. Elle avait écris qu’elle connaissait la douleur que cela allait infliger, qu’elle y avait longuement réfléchis dans tous les sens. Elle avait cherchait un sens à sa vie qu’elle n’avait pas réussi à trouver mais maintenant oui. Elle n’avait jamais fumé, bu d’alcool ou toucher à des drogues. Elle avait marqué qu’elle donnait tous ses organes. Je sentais les larmes dans mes yeux. Je ne pouvais y croire. La seule chose que je lus vraiment fut son post-scriptum :
PS : dites au jeune homme qui me regarde depuis que je suis entrée dans cet hôpital : ‘‘bonjour. Enchanté de t’avoir rencontré. Adieu. J’emporte le meilleur souvenir que l’on puisse souhaiter, celui d’un beau jeune homme plein de vie. Merci de m’offrir cette image. Je sais lire sur les lèvres, toi et tes frères étaient idéalement placés.’’
Je courus vers la salle ou elle s’était enfermée. J’ouvris la porte. Elle était debout, devant moi, le canon du revolver contre la tempe. Un léger sourire naquit sur ses lèvres quand elle me vit. Elle ferma ses magnifiques yeux en me regardant une dernière fois. Une perle salée roula doucement le long de sa joue.
Moi : non !
Elle dit dans un dernier souffle.
Fille : adieu.
Et son index appuya sur la détente.
xD 
Continue dans cette voie ma chère enfant~ 
